Examino uma sessão ritual de « trazer espíritos » entre os Wauja (Arawak, Alto Xingu), quando uma pessoa doente é ajudada por uma conversa com os espíritos-monstros que estão molestando-o e que ela deseja transformar de espíritos patogênicos em espíritos guardiões graças a essa mesma conversa. Este artigo aborda as conexões entre ritual e discurso em uma sociedade amazônica através de uma micro-análise de um evento de fala. La pratique wauja « d’attirer les esprits » éclaire ainsi la relation entre agentivité et performativité rituelle dans la mesure où elle permet de montrer comment des agentivités multiples, de personnes et d’esprits, sont liées à travers des textes construisant la réalité sociale.Ĭomo falam os espíritos: a interação em um ritual exotérico dos Wauja. En examinant comment l’idéologie wauja rend possible une communication verbale avec les esprits de la part de personnes ordinaires, je suggère que les idéologies culturelles wauja relatives à la maladie, au langage et à la cosmologie émergent justement dans ces textes interactifs. Compte tenu de la gravité des circonstances et du poids de l’obligation créée, l’interaction rituelle est étonnamment ordinaire et peu élaborée en regard des pratiques chamaniques ésotériques et des complexes rituels collectifs, comportant danses et musique, de cette société. Cette conversation est menée avec un groupe de représentants du village, des compagnons qui acceptent de parler en tant qu’esprits et, ce faisant, d’entrer dans une relation contractuelle d’échange avec la personne malade et les esprits, relation qui implique diverses obligations et compensations en maladie ou en santé susceptibles de s’étendre sur une vie.
Le patient y est soulagé par une conversation avec les monstres-esprits qui l’ont rendu malade: il espère par ce moyen les transformer d’esprits pathogènes en esprits gardiens. Cet article aborde les relations entre rituel et discours dans une société amazonienne à partir de la micro-analyse d’un acte de parole: la cérémonie wauja (Arawak, Haut Xingu) permettant « d’attirer les esprits ». Paroles d’esprits: interaction dans un rituel exotérique wauja.
The Wauja practice of bringing spirits highlights issues of agency in relation to ritual performativity because it demonstrates how multiple agencies, of persons and spirits, are linked through texts that construct social reality. I question how it is that Wauja ideology supports the practice of regular folk verbally channeling spirits, and suggest that in fact Wauja cultural ideologies of illness, language, and cosmology emerge in precisely such interactive texts as this. In view of the gravity of the circumstance and the weight of the obligation it creates, the ritual interaction is a surprisingly inelaborate and quotidian counterpart to Wauja esoteric shamanic practice and elaborate collective rituals involving music and dance. The conversation is facilitated by a group of representatives from the village, consociates who agree to speak as spirits, and in so doing enter into a contractual relationship of exchange with the sick person and the spirits that involves various obligations and rewards that may span a lifetime, in sickness or in health. I examine a Wauja (Xingu Arawak) ritual session of « bringing spirits », wherein a sick person is aided by a conversation he has with the spirit-monsters that are afflicting him, whom he hopes by virtue of this very conversation to turn from pathogenic to guardian spirits. This paper approaches the connections between ritual and discourse in an Amazonian society through a microanalysis of one instance of talk. As Spirits Speak: Interaction in Wauja Exoteric Ritual.